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Médias sociaux et droit: l’interview de Juliette Ancelle

Me Juliette Ancelle

Ce mois-ci, nous publions l’interview de Me Juliette Ancelle, avocate spécialiste des médias sociaux et plus généralement des problématiques liées à la propriété intellectuelle et au droit d’Internet. Elle travaille au sein d’id est avocats sàrl, étude active principalement en TMT, sécurité et protection des données, accompagnement de sociétés et de PME en pleine croissance, mais aussi la propriété intellectuelle, le droit de la concurrence déloyale et du divertissement.

Les entreprises avec lesquelles vous travaillez se soucient-elles de leur image sur le web?

Je crois que de nos jours, toutes les entreprises sont soucieuses de leur image en général. Leur image sur le web en fait partie et représente désormais une grande part de leur visibilité. Aujourd’hui, il paraît difficile d’ignorer cette réalité. La stratégie de présence en ligne varie en revanche d’un domaine à l’autre.

Est-il encore envisageable en 2015 d’interdire l’usage des réseaux sociaux dans l’entreprise?

L’interdiction d’utilisation des réseaux sociaux pendant le temps de travail reste d’actualité, car de nombreuses entreprises ont peur d’une perte de productivité de leurs employés. Les méthodes ont toutefois changé. Bloquer l’accès à certains sites de réseaux sociaux au sein de l’entreprise semble souvent peu efficace face à l’usage des smartphones par les employés et, en conséquence, de plus en plus d’entreprises privilégient la publication de recommandations d’usage plutôt qu’une interdiction pure.

Comment faire pour éviter les dérapages éventuels?

Personne n’est à l’abri d’un dérapage sur les réseaux sociaux, mais les meilleures méthodes pour limiter ce risque sont la formation et la sensibilisation des employés aux risques de dérapage, et la mise en place de politiques claires d’usage des réseaux sociaux.

A-t-on le droit de mentir sur son profil LinkedIn?

Les conditions générales de LinkedIn prévoient que les utilisateurs s’engagent à indiquer la vérité sur leur profil et, théoriquement, Linkedin a le droit de suspendre un compte en cas de violation des conditions générales. Les moyens pour LinkedIn de vérifier qu’un profil est véridique sont toutefois limités et le risque d’atteinte à la réputation et à la crédibilité de l’utilisateur est, selon moi, bien plus grand que celui de se voir reprocher une violation des conditions générales.

Besoin d’en savoir plus sur les questions juridiques?

D’évaluer les risques pour votre entreprise?

D’élaborer votre charte interne ou de la remettre à jour?

Notre capsule d’une demi-journée « Médias sociaux et droit » est là pour cela!